Ces visualisations veulent montrer l'étendue géographique et temporelle des opérations militaires françaises en Afrique après 1960. Avec plus de 50 interventions militaires de toutes sortes en plus de 60 ans dans des États souverains, la France a honoré plus d'une fois ses accords bilatéraux avec ses anciennes colonies mais a aussi étendu son champ d'action à d'autres pays autrefois colonisés par les Belges ou les Portugais. On peut parler de politique imperialiste tant la volonté est de maintenir une influence politique française grâce à une diplomatie du béret rouge.
Cette première carte dynamique illustre à quel point l'armée française est intervenue sur des théâtres d'opération différents dans de nombreux pays du continent. La fréquence avec laquelle les différents gouvernements français ont par ailleurs envoyé des troupes est frappante. Évidemment, cette carte ne permet pas de saisir ni la nature de chaque opération, ni le nombre de soldats déployés sur place.
Ce diagramme de Gantt révèle la continuité de l'action française dans certains pays après la décolonisation. Par exemple, des bases militaires (en vert sur le diagramme) comme celle de Djibouti ont été introduites une fois l'indépendance venue (en 1977 pour Djibouti). Que ce soit par des opérations terrestres, aériennes ou de surveillance maritime (en jaune sur le diagramme), la présence militaire française dans certaines régions est continue depuis le XIXe siècle. Ce diagramme a aussi le mérite de comparer les territoires entre eux et montre à quel point certains d'entre eux sont toujours cruciaux pour la France alors que d'autres n'ont fait l'objet "que" d'opérations ponctuelles. Une autre façon de lire ce diagramme serait de voir l'importance du sommet de la Baule de 1990 qui est à l'origine d'une multitude d'interventions françaises en Afrique.
Cette frise permet de donner plus de détails que les visualisations précédentes. Elle compare chaque intervention en fournissant à la fois le nombre d'effectifs envoyés sur place et le mandat officiel de l'intervention. Alors que certaines missions ne concernent qu'un nombre relativement faible de militaires, certaines ont requis (ou requièrent toujours) un nombre considérable de ressources. Le "mandat officiel" est quant à lui une citation directe du recueil de fiches typologiques créé par l'armée de terre française en 2006 ou du ministère de la défense. Le "mandat officiel" reste souvent très vague puisqu'il ne donne que les intentions affichées pour chaque mission. Il va de soi que nombre d'entre elles avaient d'autres objectifs.
Les livres et pamphlets dénonçant la Françafrique sont légion. Dresser une liste précise de ces actions est en revanche difficile. Ceci est dû en particulier à l'éparpillement des sources orales et écrites mais aussi à celui des études qui tendent à se spécialiser sur un pays ou une période particulière. Ces visualisations se basent principalement sur un document produit par l'armée de terre et mis en ligne par ses soins (Armée de terre française, Recueil de fiches typologiques, tome II, 2006). Ont été rajoutées des opérations militaires à partir de Germain, Valentin, et Nicolas Rey, 50 ans d’OPEX en Afrique (Paris: CDEF/DREX, 2015) [accès le 6 avril 2020]. Les informations presentées ici ne prétendent pas être exhaustives mais permettent d'obtenir une vue d'ensemble des actions de l'armée française en Afrique. Ce travail n'est donc pas un travail d'analyse mais plus un travail de présentation en cours.
Les autres sources sont :